Réaliser son propre manga : quelques astuces
Avant toute chose, choisir son papier
Votre projet nécessitera le recours à deux types de papiers. L’un sera utilisé pour vos croquis et premières recherches, l’autre pour la réalisation de vos storyboards et pages finales.
Si vous débutez, l’étape des esquisses peut tout à fait se faire sur du papier d’imprimante. Par la suite, il est intéressant d’opter pour un carnet à dessin qui vous permettra de conserver vos réalisations et de voir votre évolution.
Pour cette étape, privilégiez un bloc à spirale pour plus de confort et de taille A4 pour avoir assez d’espace.
Pour la réalisation de votre projet, choisissez ensuite un papier ayant un bon grammage (dès 200g/m2), plus adapté à des techniques « humides » telles que l’encre ou l’aquarelle.
Une alternative serait également le papier « Layout », particulièrement approprié si vous prévoyez d’utiliser des feutres ou des marqueurs.
Ensuite, organiser ses pensées
Il est important de construire votre histoire au préalable. Qui sont vos personnages ? Que font-ils ? N’hésitez pas à décrire de manière précise les actions, paroles et tous autres détails qui constitueront votre récit. Ce scénario est la base de votre projet et est obligatoire pour lui donner une bonne structure.
Une fois cette étape réalisée, il est l’heure de développer votre storyboard. Dessinez, d’abord grossièrement puis plus en profondeur, les différentes cases qui constituent votre histoire.
Pour cela, il est conseillé de se munir d'un crayon à papier à mine grasse (3B à 6B).
Pour éviter de tailler votre outil, il est également possible d’opter pour un porte-mine de 0.3/0.5mm. Certains artistes utilisent enfin un crayon à mine bleue, qui disparaît lors de la numérisation. Pour effacer vos traits, une simple gomme blanche peut faire l’affaire.
Vous pourrez estomper votre dessin ou corriger un point précis en utilisant la gomme « mie de pain », une alternative intéressante.
Puis, réaliser l'encrage
Maintenant que votre dessin est prêt, place à la réalisation des contours et « speedlines ». Pour cela, vous pouvez vous servir d'une plume, ou tracer vos traits à l’aide d’un feutre fin. La première technique, plus traditionnelle, est celle utilisée par les véritables mangakas. La seconde est peut-être mieux adaptée si vous débutez, les feutres étant plus faciles à manier et leur pointe étant plus souple.
Dans ce cas, utilisez un lot de feutres à mine fine, afin de pouvoir réaliser vos contours correctement.
Enfin, mettre en couleur
Ajouter de la couleur à votre œuvre va permettre de lui donner du volume et de la texture. Grâce aux feutres TouchMarker, vous pourrez à la fois faire des aplats — avec leur pointe large — et prendre soin des détails grâce à leur côté fin.
Certains espaces et points précis peuvent également être réalisés aux crayons de couleur.
Sous oublier les finitions
Les trames, ou « screentones » en anglais, sont des feuilles de calques à motifs : à point, carré, effet dégradé, etc. Elles se collent et se découpent sur le dessin de manière à pouvoir couvrir de grandes surfaces d’ombres ou de motifs, avec un résultat uniforme.
Cette technique nécessite de la minutie et du petit matériel, comme un cutter et des ciseaux.
Pour aller plus loin, vous pouvez également réaliser une mise en couleur à l’aquarelle, ajouter des blancs à l’aide de correcteurs ou encore dessiner directement sur tablette graphique. Les possibilités sont multiples !